Courait vers le métro
Tête gridap tête perdue
Une valise sous le bras
Elle ne souriait pas
Inquiète ? Elle ne l’est pas.
Jamais.
Sa patronne l’attendait
Tête gridap tête perdue
Elle aimait son travail
Trois fois blessée
Violée jusque dans l’âme
Comme les tueurs de mouche
Elle tue pour Madame
Tête gridap tête perdue
Elle donne des conférences
Quelques fois sur l’amour
Quand c’est pas sur le genre
Elle donne des conférences
Quelques fois sur le viol
On l'a tellement violée
À chaque coin de Paris
Elle même Madame parfois
Pour ne pas l’oublier
Tête gridap tête perdue
Pour qui sont ces oiseaux
Qui planent sur Goussainville
Et ces esprits de blé
Qui font peur aux Français
Jacob JEAN-JACQUES
Dans le 133 vers Gare de Sarcelles
Le 28/01/2024
13:37
Le chant de la migration poème xxiii
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