mardi 9 janvier 2024

Le chant de la migration : poème xiii



Comme si s’était peu de chose

Me cracher au visage

Qu’il n’y avait pas d’amour

Que le menteur c’est moi

Qui aime dans le vide

Un rêve naufragé

Blessé à mourir 

Ah les langues aiguisées


Pleure

Comme une pie

Désespérée 

Tu n’agaces personne

Ton amie t'a brûlé  

Pleure vers les cieux

Pour ta langue en cavale

Toi qui caches à toi-même

Une invention du siècle


Ce train est direct

Jusqu'à Passy Palaiseau

Attention

Il ne s’arrêtera pas

Pour consoler ton cœur


Les parfums génitaux

Ça ne freinent pas les trains


Comme si c’était peu de chose

Te cacher 

À cette femme 

Qui enlève ses gants 

En recherchant tes yeux 

Quel art 

S’effacer 


Jacob JEAN-JACQUES

Ligne B, Accueil - Cachan

Le 10 janvier 2024

08:24


Le chant de la migration : poème xiii





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