mardi 9 janvier 2024

Le chant de la migration : poème xi

 


Je perds mes pieds 

Trop souvent dans ton gosier

Tu n’y vois rien de grave

Tu n'y vois pas d’inconvénients

Toi l’âme des rails

Moi les trains



Tu me demandes seulement

De ne pas oublier

Mon ombre dans ton cœur

Puis tu me demandes 

Pardon 

Toi l’âme des rails

Moi les trains


Je ne perds aucune goutte

De l'arme aucune goutte de pitié 

Je ne sais pas

Pourquoi tu t’abuses de ma brutalité

Toi l’âme des rails

Moi les trains



Et tu prétends m’aimer

Et tu prétends te sacrifier 

Comme si tu en étais la seule digne 

De la part de feu

Que je porte

Tous les hommes en portent 

Penses-tu

Toi l’âme des rails

Moi les trains



Jacob JEAN-JACQUES

2 Impasse de la Petite Coudraie

91190 Gif-sur-Yvette

Le 09 janvier 2024

17:24


Le chant de la migration : poème xi


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