vendredi 12 janvier 2024

Le chant de la migration : poème xvi

 


Seigneur préserve-moi

De ces yeux 

Qui tombent merveilleusement 

De tout ce que peuvent faire 

Une bouche trop épaisse

Une langue peu pesante

Quand on prend 

Le bon train 

Sur le quai 

Sur Yvette


Elle me regarde aussi

Puis elle ose

Un sourire

Suspect et volatile

Le train gronde

Elle décroise les jambes

Et oublie où elle va


Où irai-je 

Sous la neige

Si loin de mon quartier

Quelqu’un voudra me dire

Que rien ne m’appartient

Sinon tes yeux Seigneur

Qui regardent dans mon cœur

La fleur de ton amour


Seigneur préserve-moi

De mes yeux

Qu’ils tombent merveilleusement

Sur les rails



Jacob JEAN-JACQUES

Ligne B, Fontaine 

Le 12 janvier 2024

17:00



Le chant de la migration poème xvi

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire