Feluda Le Gris
Veut sortir sous la pluie
Il fait froid Feluda
Ce n’est pas le souci
Que l’on m’ouvre une porte
Il grimpe sur la table
Où je prépare un plat
Je n’ai pas faim
J’ai soif d’un peu
De liberté
Si j’ai trop froid
Je rentre
Qu’on me laisse
Le choix
Feluda plaide la cause
Me désarme profond
Tout à fait tout à fait
Mais je nourris
Ma conscience tranquillement
Comme un fort
De morceaux de fedou
De pont-l’évêque
De brin d’amour
De mes légumes variés sautés
À l’huile d’olive
Je ferme mes grands yeux
Pour éviter la pureté
De ceux de l’animal
À la télé trois renards
Font l’éloge de la loi de Moussa
Ces hommes n’évoluent pas
Ces bêtes sauvages non plus
Ils savent simplement faire varier
Le cours des choses
Quand mon âme s’ouvrira
Je survivrai peut-être
Grâce aux cris de feluda
Mais s’il ne s’indigne pas
Je mourrai sûrement
Comme meurt un banquier
Animal ordinaire
Jacob Jean-Jacques
Saint-Brice-sous-Forêt, le 08/01/24
08:06
Le chant de la migration : poème viii
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