Le chêne sous ma main
Pleure pour un garçon
Qui a froid
Et qui ne peut pas pleurer
Et qui ne s’attriste même pas
Sous le ciel blême et lourd
Le chêne ferme les yeux
Pour ne plus regarder
Ce garçon qui sourit
À un tas de ferraille
Il avait un passeport
Qu’il présente à l’agent
Mais l’arbre ne voit pas
Ne veut pas voir tout ça
Car il peine à croire que le monde
Soit ainsi après autant d’histoire
Et de géographie
Et si le monde faisait
Un somme solidaire
Les canards en ont marre
Des idéologies
Des guerres de religion
Toutes ces affaires d’argent
Jacob Jean-Jacques
Gif-sur-Yvette, le 21 décembre 2023
01:14
Le chant de la migration. Poème VI