samedi 18 novembre 2023

Le chant de la migration poème III




 

Ce train-ci semble muet

Il fonce vers Goussainville

Comme une énorme couleuvre 

Qu'on surprend sur Paris

Et qui fuit sur le fer


Il voit pourtant un homme

Assis avec un sac

Et des vies à la main

Pour jongler quand il craint 


Ce train-ci se repose 

Et l'homme reprend son corps

Du ventre de l'animal

Qui se perd dans le noir


Jacob Jean-Jacques

Gif-sur-Yvette, le 18 novembre 2023

16:38


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