jeudi 25 janvier 2024
mercredi 24 janvier 2024
Le chant de la migration : poème xx
J’ai préparé du thé
Pour deux amants blessés
Qui ont fui leurs quartiers
Que se disent-ils entre eux
Fièvres et larmes mêlées
Ces beaux lâches exilés
Dans mon petit bistrot
Barman bois pour moi ces paroles renversées de mon tronc
Quand le jour tombe
Sans voix
Sur les sangs des soldats
Qui s’aiment sans le savoir
Sans le savoir encore
Ils explosent les sentiers
De leurs prochains rencards
Et ne font qu’obéir
Aux esprits de la mort
Qui t’as appris à vivre
À l’école des guerriers
Quelle jouissance nous sépare
Dans la ville de Kharkiv
Pour nous briser ainsi
Quand les Seigneurs s'attablent
À Moscou, à New-York ou aux Champs-Elysées
On voudrait qu’ils commandent
L’amour sans munitions
Jacob JEAN-JACQUES
Saint-Brice-sous-Forêt
Le 24 janvier 2024
20:15
Le chant de la migration: poème xx
jeudi 18 janvier 2024
Le chant de la migration: poème xix
C.P. Marina KUNDU
J’ai perdu mon poème
Épais et blanc et long
Pendant que je dormais
Le soleil est venu
Me le prendre sans bruit
J’ai décidé alors
De traîner à sa trousse
Un corps dur et peu ivre
À l’Île de Saint-Denis
Sans croire à ce qu’ils disent
Ce qu’ils disent encore
Quand elle frémit Yvette
S’ils doivent mentir pour vivre
La vie est-elle moins vraie
Or elle rit sous la neige
Sarah qui rajeunit
Parce que la télé tombe
Et se brise
Au salon
Jacob JEAN-JACQUES
Saint-Brice-sous-Forêt
Le 18 janvier 2024
14: 18
Le chant de la migration poème xix
vendredi 12 janvier 2024
Le chant de la migration : poème xviii
Pars Urie
Et sois
Un retal
Au combat
Car ta femme
Est vue nue
Depuis le toit
Du Roi
Alors que même
Le vin
Le vin de Catena
Ne te ramène
Au lit
Zapati zapata
Urie part en Ukraine
Sur un J20 tout blanc
Brûle les champs de blé
Et envoie les nouvelles
Zapati zapata
Il n’y aura pas de trêve
Urie ne reviens pas
Il faut tuer encore
Et encore
En encore
Ta femme belle si douce
C'est pour elle
Que la guerre
A un sens
En pénurie d’Urie
Bath-Schéba
Se console
Zapati zapata
Dans le palais royal
Elle demande
À ses fils
D’être fiers de leur père
Qui tuait tant Uries
D’une certaine manière
Avant d’être tué
Et le films continue
Zapati zapata
Jacob JEAN-JACQUES
64 Impasse de la Mothe Hugo, Saint-Brice-sous-Forêt
Le 13 janvier 2024
01:58
Le chant de la migration poème xviii
Le chant de la migration : poème xvii
Ah Samson
Ne t’ai-je pas attendu
Tout l’hiver
Sur une plage
Culottée
De mon bassin
D’azur
Mais tu t’étais enfui
Avec une de ces filles
Qui te promène à Nice
Comme son bonhomme de neige
Les feux rouges
Les feux verts
S’entremêlent
Sous tes yeux
Quand une femme
Te touche
Tu hésites puis
Tu fonces
C’était quoi
C’était qui
Tu oublies
On s’abuse…
Ah Delila
Tu sais
Comment mange l’animal
Tu l'attaches cette fois
Pour qu’il ne parte plus
Car tes caresses folles
Ramollissent une tresse
Or Delila la veuve
Ne savait pas prier
Elle ne voulait que vivre
Ne voulait-elle que jouir
L’homme ne manquera pas
C'est ainsi qu’Israël
Pleure son juge de miel
Jacob JEAN-JACQUES
64 Impasse de la Mothe Hugo
Saint-Brice-sous-Forêt
12 janvier 2024
23:56
Le chant de la migration poème xvii
Le chant de la migration : poème xvi
Seigneur préserve-moi
De ces yeux
Qui tombent merveilleusement
De tout ce que peuvent faire
Une bouche trop épaisse
Une langue peu pesante
Quand on prend
Le bon train
Sur le quai
Sur Yvette
Elle me regarde aussi
Puis elle ose
Un sourire
Suspect et volatile
Le train gronde
Elle décroise les jambes
Et oublie où elle va
Où irai-je
Sous la neige
Si loin de mon quartier
Quelqu’un voudra me dire
Que rien ne m’appartient
Sinon tes yeux Seigneur
Qui regardent dans mon cœur
La fleur de ton amour
Seigneur préserve-moi
De mes yeux
Qu’ils tombent merveilleusement
Sur les rails
Jacob JEAN-JACQUES
Ligne B, Fontaine
Le 12 janvier 2024
17:00
Le chant de la migration poème xvi