J’ai préparé du thé
Pour deux amants blessés
Qui ont fui leurs quartiers
Que se disent-ils entre eux
Fièvres et larmes mêlées
Ces beaux lâches exilés
Dans mon petit bistrot
Barman bois pour moi ces paroles renversées de mon tronc
Quand le jour tombe
Sans voix
Sur les sangs des soldats
Qui s’aiment sans le savoir
Sans le savoir encore
Ils explosent les sentiers
De leurs prochains rencards
Et ne font qu’obéir
Aux esprits de la mort
Qui t’as appris à vivre
À l’école des guerriers
Quelle jouissance nous sépare
Dans la ville de Kharkiv
Pour nous briser ainsi
Quand les Seigneurs s'attablent
À Moscou, à New-York ou aux Champs-Elysées
On voudrait qu’ils commandent
L’amour sans munitions
Jacob JEAN-JACQUES
Saint-Brice-sous-Forêt
Le 24 janvier 2024
20:15
Le chant de la migration: poème xx