Comme si s’était peu de chose
Me cracher au visage
Qu’il n’y avait pas d’amour
Que le menteur c’est moi
Qui aime dans le vide
Un rêve naufragé
Blessé à mourir
Ah les langues aiguisées
Pleure
Comme une pie
Désespérée
Tu n’agaces personne
Ton amie t'a brûlé
Pleure vers les cieux
Pour ta langue en cavale
Toi qui caches à toi-même
Une invention du siècle
Ce train est direct
Jusqu'à Passy Palaiseau
Attention
Il ne s’arrêtera pas
Pour consoler ton cœur
Les parfums génitaux
Ça ne freinent pas les trains
Comme si c’était peu de chose
Te cacher
À cette femme
Qui enlève ses gants
En recherchant tes yeux
Quel art
S’effacer
Jacob JEAN-JACQUES
Ligne B, Accueil - Cachan
Le 10 janvier 2024
08:24
Le chant de la migration : poème xiii